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Hypertension Artérielle : facteurs, symptômes, traitements et prévention

D’après l’OMS, l’hypertension est l’une des principales causes de décès prématuré à travers le monde. Comment se manifeste cette pression sanguine élevée et comment peut-on la détecter ? Quelles sont les complications associées à l’hypertension artérielle et quels sont les risques pour les individus affectés ? Comment peut-on se protéger contre cette maladie et comment vivre avec au quotidien ? Découvrez pourquoi il est essentiel de surveiller attentivement et régulièrement la santé de vos vaisseaux sanguins.

À votre arrivée chez le médecin, ce n’est pas sans raison que l’une de ses premières actions consiste à mesurer votre pression artérielle. Cela peut initier le dialogue, mais, plus important encore, cela permet de confirmer que votre tension est normale.

Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?

L’hypertension artérielle, également connue sous le nom d’HTA, est une maladie cardiovasculaire. Elle résulte d’une pression sanguine anormalement élevée. Chez les individus souffrant d’hypertension, le travail du cœur et l’afflux sanguin sont trop importants, même en période de repos ou en l’absence de stress.
Le seul moyen de dépistage consiste à mesurer la tension artérielle sur le bras. Votre médecin peut réaliser ces contrôles lors d’une consultation ou vous prescrire un tensiomètre pour effectuer des mesures à domicile. Le diagnostic d’hypertension est posé si des résultats élevés sont observés à deux reprises, à des jours différents.
La pression artérielle est généralement exprimée en millimètres de mercure (mmHg) ou en centimètres de mercure (cmHg). Elle est représentée par deux chiffres :

  1. La tension systolique, qui correspond à la pression artérielle lorsque le cœur se contracte
  2. La tension diastolique, qui correspond à la pression artérielle lorsque le cœur se relâche.

Il convient de noter qu’une personne souffre d’hypertension lorsque ses lectures sont égales ou supérieures à 140/90 mmHg.

Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?

Les symptômes d’une tension trop élevée, également appelés hypertension artérielle, peuvent comprendre :

  1. des céphalées
  2. la sensation de manquer d’air
  3. des vertiges
  4. des troubles visuels
  5. des saignements du nez

Il est à noter que la majorité des individus souffrant d’hypertension ne présentent pas de symptômes perceptibles. Ainsi, il est donc essentiel de surveiller régulièrement sa tension artérielle pour connaître ses valeurs.

Les causes de l’HTA

Parmi les facteurs de risque non modifiables, on note que le principal facteur incompressible de l’hypertension artérielle reste l’âge. Avec le vieillissement, les parois des artères perdent en élasticité, augmentant ainsi le risque d’hypertension avec les années (40% pour les individus de plus de 65 ans et 90% pour ceux de plus de 85 ans [source INSEE]).
Le deuxième facteur est la composante génétique. Certaines formes d’hypertension sont héréditaires et le risque est donc accru en fonction des antécédents familiaux (comme le syndrome de Gordon ou l’hypertension hyperkaliémique familiale).
L’origine ethnique constitue également un facteur non modifiable. Ainsi, les populations d’Asie du Sud et des Antilles semblent être plus prédisposées au développement de l’hypertension artérielle.
Enfin, dans 10% des cas, la présence d’autres pathologies, telles que le diabète ou les maladies rénales, peut également entraîner une pression artérielle anormale.

Parmi les causes secondaires de l’hypertension artérielle, on observe que d’autres aspects liés au mode de vie peuvent nuire à la santé et augmenter le risque d’hypertension, tels que :

  1. le tabagisme
  2. le manque d’exercice physique
  3. La consommation excessive d’alcool
  4. Le surpoids et l’obésité
  5. Un taux élevé de cholestérol
  6. Le stress
  7. Une alimentation riche en sel et/ou en acides gras saturés, présents notamment dans les aliments ultra-transformés.

L’hypertension artérielle : une source majeure d’alerte

Quand l’hypertension est-elle dangereuse ?
Il faut savoir qu’une hypertension mal contrôlée peut représenter un grave risque pour la santé. Des conséquences graves peuvent découler d’une pression artérielle élevée, incluant des risques de maladies cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux et d’insuffisance rénale, pouvant être fatales.
L’HTA est aujourd’hui le facteur de risque le plus mortel : chaque année, en France, des complications liées à l’hypertension artérielle, comme les accidents vasculaires cérébraux ou les infarctus du myocarde, sont responsables de plus de 80 000 décès. Cependant, selon les statistiques de l’Assurance maladie, le nombre de personnes hypertendues recevant un traitement diminue, 28 % des hypertendus sont traités avec des médicaments spécifiques, contre 32 % en 2007, même si la démographie visée, de plus en plus âgée, s’agrandit manifestement. D’autres données révèlent qu’un adulte sur trois est hypertendu ; la moitié d’entre eux ne sait pas qu’elle l’est ; seulement la moitié reçoit un traitement ; un sur quatre est efficacement suivi ; et 60 % des patients traités se limitent à un seul médicament, alors qu’il en faudrait souvent deux pour maîtriser la pression artérielle. Enfin, seulement deux patients sur cinq suivent assidûment leur traitement.

Un traitement médicamenteux à peaufiner

L’amélioration du suivi des personnes hypertendues, ou à risque, est tout à fait possible. Le premier pas consiste à mesurer la tension artérielle. Comme évoqué, l’hypertension est diagnostiquée avec des valeurs au-delà de 140/90 mmHg, notant que pour les seniors, c’est principalement la hausse de la systolique (le chiffre supérieur) qui pose problème.

À savoir : Une unique mesure élevée n’est pas forcément représentative, celle-ci pouvant être influencée par le contexte de prise (stress de l’attente ou effet « blouse blanche »). D’où l’intérêt de l’automesure chez soi, effectuée calmement deux ou trois fois le matin et le soir pendant trois jours consécutifs. Il revient ensuite au médecin d’analyser et d’ajuster ces données pour estimer la tension la plus fidèle possible, indicatrice du risque vasculaire.

L’hypotension orthostatique : chute de tension et position debout

Avant de conclure à une hypertension artérielle (HTA) et d’initier un traitement, il est essentiel de vérifier la présence d’une éventuelle d’hypotension orthostatique (HO). Et pour cause : 30 % des plus de 65 ans en souffrent, ce qui peut entraîner des symptômes comme des troubles visuels, des évanouissements ou des vertiges. Même sans symptômes, l’HO est à prendre en charge sérieusement : elle augmente le risque de chutes de 73 %, d’infarctus du myocarde de 30 %, d’accidents vasculaires cérébraux de 64 %, de démence liée à une hypoperfusion cérébrale de 37 %, et de mortalité de 36 %.
Autant de raisons de veiller à mesurer la tension artérielle d’abord en position allongée, puis debout, surtout chez les patients hypertendus, les diabétiques, ceux souffrant d’insuffisance rénale ou de malnutrition, les patients atteints de la maladie de Parkinson, et en cas de symptômes évocateurs. L’HO est caractérisée par une baisse de la pression systolique d’au moins 20 mmHg ou de la pression diastolique d’au moins 10 mmHg dans les trois minutes suivant le passage à la verticale.

Une combinaison d’antihypertenseurs pour contrôler la tension artérielle

Étant donné qu’il est souvent nécessaire d’utiliser deux ou trois antihypertenseurs pour normaliser la pression artérielle (60 % des patients normalisent leur tension avec deux médicaments), les spécialistes recommandent de prescrire une combinaison de médicaments dans une seule pilule. Cette approche améliore le suivi du traitement et réduit les oublis, plutôt que d’augmenter progressivement les doses d’un seul médicament. Cette stratégie, adaptée à l’âge, prend également en compte d’autres facteurs de risque vasculaire (comme le diabète) et l’historique médical, surtout cardiovasculaire (tels que les antécédents d’infarctus ou d’insuffisance cardiaque). Certains de ces antihypertenseurs ont un double, voire triple, effet bénéfique : ils réduisent la pression artérielle, diminuent le risque d’insuffisance cardiaque et peuvent améliorer le diabète tout en protégeant les reins.

Vivre sainement pour faire baisser la pression artérielle

Outre la prise d’un traitement, l’adoption d’un mode de vie sain contribue significativement à la réduction de la pression artérielle, tout en favorisant le contrôle du diabète et la protection cardiaque. En présence d’un excès de poids, il est donc bénéfique de mincir. Pour y parvenir, il est conseillé de privilégier une alimentation riche en fruits et légumes, en céréales complètes, en légumineuses, en protéines maigres, et en graisses insaturées d’origine végétale.
Pour maintenir sa pression artérielle à un niveau optimal, il est aussi conseillé de limiter l’apport en sel, évitant ainsi les aliments ultra-transformés et manufacturés, les fromages, les charcuteries, les poissons fumés, la sauce soja et les bouillons concentrés. Il est également recommandé de modérer sa consommation d’alcool et d’éliminer totalement le tabac (bien que cela n’abaisse pas directement la pression artérielle, cela diminue grandement le risque vasculaire). Enfin, pratiquer une activité physique régulière et adaptée, telle que 30 minutes de marche rapide, au moins trois fois par semaine, est fortement encouragé.

Même chez les seniors

L’hypertension artérielle, y compris après 80 ans, reste un risque mortel significatif, surtout si elle est élevée. Traiter l’HTA réduit la mortalité globale de 20 %. Diminuer la tension de 5 mmHg baisse le risque mortel lié à l’HTA et prévient les AVC, surtout après 85 ans. Les cibles de pression sont de 140 à 150 mmHg pour la systolique : 140 pour les octogénaires en bonne santé selon la Haute Autorité de santé, et 150 pour ceux plus vulnérables, sans risque d’hypotension orthostatique. L’objectif doit être atteignable avec au maximum trois médicaments.

Les recommandations

Se redresser lentement, consommer 2 litres d’eau, incliner la partie supérieure du lit de 20 cm pour prévenir les hausses de tension nocturnes, et utiliser des bas de contention de niveau 2 ou 3 (dernière génération) durant la journée sont des mesures conseillées. En cas de chute de tension, il est recommandé d’adopter des gestes de première urgence : entrelacer ses mains, presser fermement une balle, marcher sur place et/ou s’hydrater.

Lien utile :

Inserm – Institut national de la santé et de la recherche médicale

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